Tic-tac de l'infini (par JK)

C’est quoi la vie d’un livre ? S’est-il une fois imaginé sur un tapis de danse, tenaillé entre des livres-pairs, pour simple décors scénographique, en « objet livre à danser » ? Non, vraiment, je crois qu’un livre n’a pu s’imaginer cela. Et pourtant, c’est ça, « Page 7 », la mise en mouvement d’un objet livre sur une page blanche géante, un tapis blanc tantôt en mode portrait, tantôt en mode paysage. Et ce mouvement de livres, ce serait le spectacle. Un mouvement-livre par des corps dansants, qui les sculptent, qui les répartissent, qui les classent, qui en jouent tel cet effet domino…

Alors on se dit que les livres, posés là, sur cette monumentale page blanche, ne savent pas ce que l’on leur fait dire. Leur propos échappent, ils existent en tant que titre, seulement en tant que titre, on y entrevoit « Trois femmes puissantes », « Et si c’était vrai », « Le saut de l’ange », parfois on ne voit pas les titres, alors on les imagine en regardant les danseuses, « Le corps du skieur en chute libre », « Une diva qui aime ses mains », « Le Pérou en France », « Le para-pluie de la danse », « La moumoute au gant noir », « Le souffle-main du désir », « Tic-tac de l’infinie », « Tes livres en tas », « Le manteau suspendu », « Le micado infini des livres », …